L’alliance des télécoms européennes face à la « softwarisation » du réseau !

Ces prochaines années, le Cloud et le logiciel vont mettre un coup de pied dans la fourmilière de l’industrie des télécoms. En réponse, les équipementiers et opérateurs européens envisagent de s’allier afin d’éviter une dépendance certaine vers les solutions américaines.

En effet, les responsables des opérateurs télécoms européens majeurs viennent de faire parvenir à la Commission Européenne un rapport dans le but de sensibiliser sur le retard que risque d’accumuler le Vieux continent dans ce domaine à la fois porteur et stratégique qu’est l’Open radio Network.

Par ailleurs, les principaux opérateurs européens, ont anticipé cela en s’accordant sur la signature d’un accord de partenariat afin d’expliciter cette notion et d’en élargir la perspective.

Nul besoin de mentionner que jusqu’à présent les GAFA donnaient la réelle d’une domination inébranlable sur ce type de support ciblant les consommateurs en priorité.

À ce jour, ceux que nous appelons les « hyperscalers » portent leurs efforts la domination écrasante qu’exercent Amazon Web Services, et autres Microsoft, Google pour ce qui est du Cloud, à savoir la forme actuelle majoritaire que les marchés de l’informatique et, par conséquent, de la transformation numérique de tous les secteurs de l’économie.

En d’autres mots, la conception qui consiste à penser que le continent Européen a perdu la première manche, mais que dans le même temps, bien consciente de ses capacités dans le milieu de l’industrie (manufacturière, et des services), elle serait en capacité de trouver un souffle nouveau dès lors que l’on entrerait dans le concret pour ce qui est de la transition numérique, perd peu à peu de la crédibilité. Fort heureusement, les choses évoluent dans le bon sens. 

De plus, il serait dommage de négliger certaines entreprises Européennes spécialistes du Cloud ayant un potentiel à valoriser. Pour cela un PIIEC dédié aux technologies Cloud à même été initié au mois d’Octobre 2021 consécutivement à ceux consacrés aux batteries, à l’hydrogène, à la santé, à la micro-électronique.

Les réseaux vont migrer vers le « cloud« 

Jusqu’à présent les équipements télécoms qui étaient majoritairement numérisés, ont trouvé le moyen de rester relativement en dehors de ce qu’on appelle la virtualisation ayant mené à la domination actuelle des systèmes dits Cloud au sein des systèmes informatiques des sociétés.

Néanmoins des changements sont en cours en raison du souhait des États-Unis de contrecarrer les pratiques de Huawei et ainsi conquérir à nouveau le marché des télécoms grâce, justement, à leurs expertises dans le Cloud, le logiciel et l’Intelligence artificielle.

Pour expliquer les choses simplement, les réseaux vont peu à peu migrer à leur tour vers le cloud en se « désintégrant » autrement dit en passant d’un mode de stockage et de sauvegarde via un hardware vers des applicatifs répartis dans le Cloud.

Ce que les opérateurs sont en droit d’espérer de cette mutation vers le Cloud :

–          Une plus grande flexibilité

–          Des économies de coûts

–          Une diversification des fournisseurs

–          De nouveaux modèles de mutualisation entre opérateurs

Pas nécessairement moteurs de cette transformation des opérateurs tels que Nokia et Ericsson, ces derniers laissent entrevoir des possibilités de développement en s’y préparant et en montrant de réelles capacités à trouver une place dans ce marché.

De manière globale, les opérateurs qui vendent des clouds aux entreprises commercialisent des clouds public ou hybrides en s’appuyant sur les solutions des trois hyperscalers se retrouvent de manière quasi obligatoire face aux offres des leaders du cloud ci-dessus mentionnés afin d’automatiser leurs réseaux et gérer les relations avec la clientèle.

Une alliance à approfondir pour les opérateurs européens

La constatation qui consiste à voir les offres dites Cloud « souverain » passe par des partenariats avec Microsoft (Orange) ou Google (DT) afin de renforcer leur crédibilité est réelle.

Et cette stratégie menée par les opérateurs est et demeure stratégiquement dangereuse pour plusieurs raisons :

           Ils ne peuvent ignorer les compétences, le poids des standards des hyperscalers

–          Ils peuvent répartir leurs partenariats pour éviter les dangers d’un rapport de force par trop inégal même si les risques de lock-in demeurent

Quelques nouvelles entreprises se sont portées volontaires pour des partenariats en vue de tests ou pour être précurseurs dans la « virtualisation » de leurs réseaux. Malheureusement, force est de constater que parmi ces sociétés, très (trop ?) peu sont Européennes.

C’est principalement ce qui motive la demande de soutien des opérateurs européens dans le but d’approfondir leur alliance et ainsi envisager un développement à plus large échelle. La pandémie à, par ailleurs, mis en avant l’importance de solutions réseaux.

À ce jour, nous constatons que le marché Européen est probablement trop fragmenté, que les investissements colossaux menés pour la 5G se révèlent trop peu rentables et que la stratégie européenne ne se révèle que peu efficace.

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