Sous la direction de Michel Barnier, récemment nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, le gouvernement sera confronté à plusieurs dossiers prioritaires. Après deux mois de turbulences politiques, certains enjeux, notamment dans le domaine de l’énergie, exigent une action immédiate.
Décisions essentielles pour le secteur de l’énergie
L’avenir des investissements dans la production d’électricité constitue un enjeu majeur pour l’économie et l’industrie française. Le secteur énergétique attend avec impatience des décisions concernant le financement : la France doit-elle favoriser les nouveaux réacteurs nucléaires ou les énergies renouvelables ? À l’approche de 2025, cette décision devient de plus en plus urgente, d’autant plus que la révision de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) a pris un an de retard.
Les engagements européens sous surveillance
Bien que la France ait soumis son Plan National Energie Climat (PNEC) à Bruxelles en juillet, en frôlant les délais fixés par l’Union européenne, l’absence de décret pour établir la feuille de route jusqu’en 2035 suscite des incertitudes. Cette feuille de route est cruciale pour la lutte contre le changement climatique, un engagement que la France a pris au niveau européen.
Un cadre essentiel pour garantir les investissements
Arnaud Gossement, avocat expert en énergie, a souligné l’importance de la PPE dans une interview accordée à Montel. Il a affirmé que cette programmation est cruciale pour assurer la stabilité des trajectoires d’investissement, qu’il s’agisse des énergies renouvelables ou du nucléaire. Michel Gioria, secrétaire général de France Renouvelables, a également noté que tous les moyens de production nécessitent une vision à long terme pour fonctionner de manière optimale.
Pression croissante sur la régulation du nucléaire
L’avocat Fabrice Cassin a souligné un enjeu essentiel : la nouvelle régulation qui régira la vente de l’électricité nucléaire. Avec la fin du mécanisme ARENH prévue pour fin 2025, il est crucial de définir ce cadre rapidement. Il a également souligné l’importance de planifier dès maintenant les capacités de production pour l’hiver 2025-2026, un défi stratégique pour la sécurité énergétique du pays.